Dictionnaire du diable

A

ABF : Redoutable groupe d’intérêt dictant ses volontés aux gouvernements qu’il fait et qu’il défait au gré des coups d’État qu’il organise.

Acronyme: Entre-soi cryptographié au sein duquel le plus transparent, c’est encore l’OPAC.

Action culturelle : Renforcement de l’identité propre d’une bibliothèque, au moyen de la marotte propre à son directeur.

ADBU : Association d’un nombre suffisant de membres divers de la hiérarchie pour qu’il ne soit pas totalement ridicule d’en faire une association.

ADBGV : Association dont le caractère trop peu spécialisé fait attendre avec impatience la scission entre l’« Association des bibliothèques des grandes villes de France du nord » et l’« Association des bibliothèques des grandes villes de France du sud ». Par ailleurs seul organisme à classer Châtellerault, Cholet, Flers et Champigny-sur-Marne parmi les « grandes villes ».

Adjoint à la culture : Non-professionnel souhaitant confisquer à son profit une partie du pouvoir en matière de pilotage de la bibliothèque, sous le fallacieux prétexte qu’il a été élu pour cela.

Amazon.fr : Gadget clinquant dont s’inspirent démagogiquement les catalogues de bibliothèques. Comme si de sottes considérations d’ergonomie et de convivialité pouvaient rivaliser avec la sobre beauté d’une interface Telnet.

Ancienneté : Voir Hiérarchie.

BDP : De loin, les BDP sont des bibliothèques de prêt. De près, elles sont loin d’être des bibliothèques.

Bibliothécaire : Personne capable de conseiller un usager sur tous les sujets qu’elle n’a jamais étudiés.

Bibliothécaire (corps) : Candidat au concours interne de conservateur.

Bibliothécaire traditionnel : Bibliothécaire capable de sacrifier un lecteur pour conserver un livre.

Bibliothécaire moderne : Bibliothécaire capable de sacrifier un livre pour conserver un lecteur.

Bibliothéconomie : Mot fort laid derrière lequel pourraient néanmoins se cacher toute la sagesse et la poésie du savoir-faire ancestral des bibliothécaires. Mais, en fait, non.

Bibliothèque : Osera-t-on présenter un dictionnaire consacré aux bibliothèques, sans aucune définition de ces dernières ? Mais oui, parfaitement.

Blog : Astucieux moyen de communication, permettant à trois bibliothécaires de prolonger leur discussion du jour en évitant les désagréments du bistro, notoirement bruyant et mal fréquenté en Maine-et-Loire.

BnF : Réalisation partielle d’un fantasme de bon élève, victime de harcèlement scolaire – la forteresse de livres. Partielle, parce qu’y manquent encore cruellement les beautés langoureuses et dociles.

BNU : Institution bâtarde née du viol commis à Strasbourg le 23 juillet 1926 par un décret national sur une bibliothèque universitaire au prétexte qu’elle avait couché avec les Allemands.

BPI : Boîte de nuit parisienne. Les 18-22 ans sont tout émoustillés d’y aller avec des amis, font la queue pendant deux heures et se font refouler par manque de place avant de finir au bistro – où on est finalement bien mieux.

Bulletin des bibliothèques de France : Publication où la médiocrité a été sélectionnée par un comité de lecture.

C

Cahier des charges (rédiger un) : Le télécharger, sans oublier de modifier la date et le nom de l’établissement.

Calenge (Bertrand) : Référence à évoquer pour tenter de faire croire que l’on sait ce que l’on achète.

Catalogage : Activité constituant à soi-même sa propre fin et dans laquelle le bibliothécaire trouve par conséquent sa dignité d’homme libre. Par la vertu du catalogage, il n’est rien que le bibliothécaire ne puisse saisir dans une notice, pas même Dieu.

Catalogue : Liste raisonnée de notices bibliographiques et de notices d’exemplaires, destinée à contrôler la qualité des métadonnées contenues dans lesdites notices.

Chaîne du livre : Ensemble des professions attendant le soutien financier des bibliothèques.

Chartiste : Est à la bibliothèque ce qu’un comte ou un évêque est à une réception : le vestige d’une grandeur passée, du meilleur effet. Archiviste paléographe, est par conséquent responsable de la section STAPS de la BU.

Classification : Théorie sur l’empilement horizontal des livres.

Cnémide : Malgré son nom grec et vocalique, Cnémide n’est pourtant le nom d’aucun logiciel ou programme de bibliothèque. Profitez-en !

Concours de l’enssib : Sélection sévère afin de s’assurer que ce soit bien des historiens qui dirigent les bibliothèques de médecine.

Congés : Période de vacances notoirement trop courte, mais que l’on peut doubler grâce aux journées d’études.

Conseil supérieur des bibliothèques : En 1989, symbole de l’intérêt des pouvoirs publics pour les bibliothèques. En 2011, symbole de l’intérêt des pouvoirs publics pour les bibliothèques.

Conservateur des bibliothèques : Bibliothécaire dont la réflexion sur son métier est d’une ampleur naturellement proportionnelle à l’indétermination de ses fonctions (ou de ses compétences, indifféremment).

Conservateur du patrimoine : A la mauvaise fortune de préparer des expositions au musée du Louvre, alors qu’il pourrait être responsable du PEB au SCD de Valenciennes. S’est perdu en route.

Couperin : Musicien français dont l’activité secrète, le travail de désorganisation et d’infiltration, a permis d’obtenir d’un éditeur hollandais une augmentation du prix des abonnements inférieure à dix pour cent par an.

Crédoc : Organisme de recherche qui sauva la lecture publique, en révélant que les bibliothèques, loin d’être désertées par les lecteurs, étaient assaillies par les fréquentants. Le Crédoc a rendu une mission aux bibliothécaires, et aux clochards une dignité.

Débat de bibliothécaires : Spectacle à peine moins obscène et tout aussi stérile qu’un ébat de bibliothécaires. Le second a toutefois le mérite de ne durer guère plus d’une minute, et de rester confiné entre deux rayonnages.

Dewey : Étonnamment ignorée des lecteurs, qui n’y mettent guère du leur.

DOK (bibliothèque de Delft) : Bibliothèque qui fonctionne, après qu’on est parvenu à en évincer la plupart des bibliothécaires.

Donateur : Petit-fils d’écrivaillon local, qui confond bibliothèque et « Une pièce en plus ».

eBook : voir Livrel.

enssib : École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques.

En chef (conservateur) : Faux ami. Rien à voir avec le fait d’être chef de quoi que ce soit (ni d’ailleurs avec le fait de conserver quoi que ce soit).

Enseignant-chercheur : Bibliothécaire raté, qui se venge en publiant ses articles ailleurs que dans le BBF.

ESGBU : Comparable à l’assolement triennal dans l’histoire des systèmes agraires, la mise en place de l’ESGBU a transformé une activité saisonnière – le travail en bibliothèque universitaire – en une activité de récolte à haut rendement, mettant fin aux cycles de disettes statistiques.

Europeana : Illustration, avec Gallica, de la règle à laquelle sont assujettis les noms des grands projets de bibliothèques au même titre que les prénoms des jeunes filles voulant participer à une émission de télé-réalité – ils doivent impérativement se terminer par un A.

Évaluation annuelle : Cruel et décisif moment qui détermine si un magasinier gagnera 1230 ou 1235 euros l’année suivante.

Exposition : Symptômes d’un inexplicable complexe d’infériorité vis-à-vis des conservateurs du patrimoine. En phase critique, peut donner lieu à un catalogue distinct de celui de la bibliothèque.

Facebook : Doit forcément avoir une utilité en bibliothèque.

Filmolux : Tissu précieux, que l’on protège des dégradations (plis, cloques, etc…) en le tendant avec soin sur un support rigide appelé « livre » (voir Livre).

Folksonomie : Pratique culturelle de groupe, qui consiste à user librement de l’index. On parle dans ce cas d’indexation au doigt mouillé.

Formation (lecteur) : Démarche suicidaire du bibliothécaire consistant à faire croire à l’usager qu’il peut se passer de ses services alors que, de même que les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent, de même les usagers autonomes…

Formation (personnel) : voir Congés.

Gestion des conflits en bibliothèque : 658.405

Gallica : Du latin gallica, æ, f. : « galoche, chaussure des Gaulois » (Cic., Phil., 2, 76). Allez comprendre.

Gestion de projet (travailler en) : Partager avec l’ensemble de l’équipe la responsabilité d’une absence de décision. Voir Management.

Google : Le dénigrer, mais tâcher d’y être référencé si l’on peut.

Google Livres : Bibliothèque en ligne à laquelle on a reproché son libéralisme scandaleux, aucun bibliothécaire n’y faisant courageusement barrage de son arbitraire pour protéger l’âme populaire, si simple, si facilement corruptible, en imposant une heureuse sélection dans ce que l’usager peut y lire.

Guichets du savoir : Un amour de service. « Aimer, c’est donner quelque chose que l’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas » (Jacques Lacan).

Handicapé (lecteur) : Sert à dépenser un reliquat de crédits de fonctionnement, en justifiant l’achat d’appareils coûteux et ridicules.

Hiérarchie : voir Ancienneté.

IFLA : Organisation d’avant-garde, qui pousse la radicalité jusqu’à revendiquer le libre accès à l’information via l’internet. Fait également office d’agence de voyage.

Incunable : Malgré un nom rigolo, il s’agit d’un vieux livre.

Informatique : Révolutionnera les bibliothèques.

Innover dans l’offre : Avoir enfin les crédits pour proposer un nouveau service, mis en place depuis des années dans toutes les autres bibliothèques.

Inspection générale des bibliothèques : Affectation dont l’utilité prend enfin un caractère d’évidence avec la nécessité d’atteindre le nombre d’annuités réglementaires pour une retraite à taux plein.

Internet : Activité en voie de disparition à la fin des années 2000, et qui n’a dû sa sauvegarde qu’à la courageuse intervention de l’IFLA, et son fameux Manifeste pour Internet.

Jeu vidéo : Amusement virtuel réservé aux bibliothécaires adjoints spécialisés. Quelques exemples de jeux vidéo : WinIBW, STAR et leurs différentes versions.

Journée d’études : Événement au cours duquel les intervenants disent à voix haute ce qui était déjà lisible sur leur blog (voir Blog). On y mange convenablement lorsque le buffet est financé par les éditeurs.

Learning centre, bibcamp, information literacy : Bibliothèque, journée d’études, jugeote. Seul le mot diffère, donc libre à vous de le dire en français si vous tenez absolument à passer pour un plouc auprès des éditeurs.

Lecteur : Initié, c’est-à-dire individu s’obstinant à vouloir fréquenter les bibliothèques en dépit des menaces qui lui sont faites, parvenant à déjouer les pièges qui lui sont tendus et désormais conscient de l’impuissance des bibliothécaires à son encontre.

Lecture publique : Promotion du livre par le spectacle de clowns et l’exposition d’art contemporain.

Libqual+ : Coûteuse mesure du mécontentement du public, qui a toutefois un mérite : elle persuade les usagers qu’ils sont à l’origine de mesures énergiques déjà votées en conseil d’administration.

Liseuse : Voir eBook.

Livre : Objet parallélépipédique, qui sert à tendre le filmolux pour en assurer la conservation (voir Filmolux). L’iPad étant impropre à cette fonction, le livre devrait le remplacer à moyen terme.

Livrel : voir Tablette.

Livres hebdo : voir Livres hebdo.

Magasinier : Docteur en ethnologie qui n’a pas pu entrer au CNRS.

Management : Divertissement proposé aux conservateurs, pour les consoler des tâches scientifiques désormais confiées aux bibliothécaires.

Manque en place : Livre qui aura au moins servi à quelqu’un.

Marc : L’un des quatre évangélistes, aux côtés d’Unimarc, de Marc21 et de MarcXML.

Médiathèque : Barbarisme culturel.

Métier : Unité retrouvée contre les informaticiens/enseignants-chercheurs/ingénieurs de recherche/documentalistes/animateurs socio-culturels/et les administrateurs dans les BM toulousaines.

Mort du livre : Est aux journées d’études ce que le « chassé-croisé du 15 août » ou les courses de Noël sont au 20h de TF1.

Moteur de recherche : Bibliothécaire.

Musique en bibliothèque : Abonnement à Deezer premium.

Mutualisation : Échafaudage permettant de faire des économies d’échelles : on regroupe deux incompétences, en espérant qu’elles se soustrairont au lieu de s’additionner.

Mutualisation des moyens : Mutualisation des besoins.

Nocturnes : Moyen permettant au service public de faire concurrence au wifi de McDonald’s entre 20h et 22h30. Le café en moins.

Non-lecteur : S’est substitué au lecteur, après l’arrivée d’Internet à la fin du XXe siècle. Voir Lecteur.

Numérisation : Suprême expédient pour éviter d’être dérangé par les lecteurs.

Numérisation de masse : La même, pour personnes fortes.

Notice (de livre) : Ce que lit un professionnel, car l’auteur est un collègue. Dans le cas des mots en « -ateur » (ex.: radiateur, aspirateur, FRBRisateur, brumisateur, numérisateur, OCRisateur), la lecture de la notice suffit. Dans le cas des monographies, on peut la compléter par la lecture de Livres hebdo.

OCLC : Outils trop efficaces pour avoir été conçus par des bibliothécaires (voir Worldcat).

Papier : Fibres cellulosiques au parfum enchanteur (ex. : « le numérique prendra jamais : y a pas l’odeur du papier »).

PEB : On aime le PEB comme on aime l’Orient Express : c’est très lent, très coûteux, mais il faut se l’offrir une fois dans sa vie.

Plage : Ceux qui comptent la trouver sous les pavés ISBD se rendent compte qu’elle n’existe qu’en service public.

Politique documentaire : En parler toujours, n’y penser jamais.

Rameau : Suite inintelligible de termes que les lecteurs interrogeraient s’ils étaient du métier. Seul endroit où les bibliothécaires ont une tête de vedette. Par népotisme, selon Diderot.

Reader : voir Liseuse.

Recherches personnelles : Vigoureusement encouragées du moment qu’elles ont lieu la nuit (sauf pendant les nocturnes).

Reconversion : Ce à quoi songe un bibliothécaire guéri de son alcoolisme.

Reliure : Bien précieux qui interdit l’accès au contenu du livre.

Réserve : Masse des livres trop précieux pour être montrés à un lecteur.

Rétroconversion : Mise en valeur du savoir-faire ancestral des bibliothécaires par la mise à disposition de l’état du savoir bibliographique de 1800.

SCD : Appellation visant à confondre les usagers à la recherche d’une bibliothèque.

Sciences de l’information et de la communication : La reine des sciences, si l’on en juge par le parcours du combattant qu’elle nécessite. Quand on échoue à se faire historien, on essaie l’archéologie ; quand on échoue à se faire archéologue, on essaie la géographie ; quand on échoue à se faire géographe, on essaie la sociologie ; quand on échoue à se faire sociologue, on essaie la médiologie. Et quand on n’est pas Régis Debray, on se fait spécialiste en sciences de l’information et de la communication.

Sérendipité : Concept trop confus pour aider la recherche en chimie, et trop précis pour éclairer la recherche en sciences de l’information et de la communication.

Service de référence virtuel : Diversion quand on ne sait pas répondre à une question en service public.

Service du livre et de la lecture : Preuve que la DLL est increvable. L’acronyme DLL étant devenu familier des professionnels qui avaient enfin une idée de ce dont ils parlaient, il a fallu mettre en place le SLL et l’associer à la DDM dans le cadre non pas de la DGCA ni bien évidemment de la DGP, mais de la DGMIC – parce que cela n’a rien à voir avec avec le SSV, le SAP, l’ICA, la SDAFG, le DPD et la MC, précédemment rattachés à la DMDTS et la DAP, mais dorénavant encadrés par la DGCA, ni surtout avec le SA, le SIAF ou le SP, autrefois rattachés à la DAP, la DAF et la DMF et qui relèvent à présent de la DGP.

Service au public : Placer les publics au centre de la bibliothèque. Ainsi, la mise en place des automates de prêt permet au personnel en salle de dégager du temps pour expliquer aux lecteurs comment s’en servir.

SIGB : Logiciel inutilement sophistiqué permettant de laisser penser au bibliothécaire que son métier est technique.

SIGB (responsable du) : Est au directeur de la bibliothèque ce que le Premier ministre britannique est à la reine d’Angleterre.

Signalétique : Son importance est inversement proportionnelle à la qualité des collections qu’elle signale.

Sudoc : Premier jeu en ligne autorisé en France, à condition qu’il ne rapporte pas d’argent et qu’il soit réservé aux seuls bibliothécaires.

Tablette : voir Reader.

Troisième lieu : Concept visant à élever la bibliothèque à la dignité du bar-PMU.

Tutelles : La deuxième plaie des bibliothèques, après les usagers, mais avant les personnels.

Valorisation : Démarche pathétique consistant à se faire le héraut de la société de l’information et de l’économie de la connaissance afin de souligner le rôle-clé que devrait y jouer le bibliothécaire et de justifier ainsi son existence à ses propres yeux ainsi qu’au reste du monde.

Veille : Manière de faire passer la lecture du journal sur le temps de travail.

Vol : Appropriation excessive des outils.

Usager : Sert à désigner le public fréquentant les bibliothèques municipales, pour éviter de le stigmatiser en l’appelant lecteur.

Web 2.0 : Saint intercesseur, cousin de sainte Rita, généralement invoqué dans les journées d’études et les cours de l’enssib, pour éloigner l’angoisse du blanc et de la gorge sèche.

Web 3.0 : Voir Web 2.0 et cliquer sur « update ».

Wikipédia : Principale source d’information des bibliothécaires, à déconseiller par conséquent aux étudiants. En l’absence de fiabilité et de méthode, ce service en est réduit à citer ses sources.

WorldCat : MondeChat. Outil d’information, moralement répréhensible en ce que l’annonce que le document tant désiré se trouve en la seule bibliothèque municipale d’Estancia San Justo, en Terre de Feu et en dehors de tout réseau de prêt entre bibliothèques, ne saurait susciter que rage, frustration et autres passions mauvaises. Le bonheur est dans l’ignorance.

106 commentaires pour Dictionnaire du diable

  1. Ping : Tweets that mention Dictionnaire du diable | Dictionnaire [du diable] des bibliothèques -- Topsy.com

  2. François Lemarchand dit :

    Comment peut-on contribuer au dictionnaire ?

  3. JC Brochard dit :

    Voilà qui devrait nous consoler de l’arrêt de Couv ill en coul.
    Et j’attends évidemment avec impatience la parution de la définition de BBF…!

  4. Lully dit :

    Mais où est le compte Twitter !!!

  5. Ping : Le Dictionnaire du diable ne tient pas ses promesses « Bibliothèques [reloaded]

  6. chapi dit :

    L’ ABES est passée entre les mailles… ou est-elle mise à l’index ? ;p

  7. Soren dit :

    Mais où est diable le flux RSS ?

  8. Il est génial ce dictionnaire!!

  9. Melvil Dewey et Jean Philippe Rameau dit :

    Au fait, Couv Ill en Coul cherche toujours un repreneur qui saurait en conserver l’esprit (c’est gratos, of course)

  10. Pamina dit :

    bravo ! l’humour est salutaire…
    je propose une définition de l’élu : homme (généralement) qui change d’avis comme de veste, et pour qui la médiathèque est au mieux une danseuse, au pire une promesse qui n’engage que celui qui l’écoute.

  11. Lully dit :

    Décidément, il aurait fallu pour la publication :
    1. une page globale qui les regroupe, actualisée quotidiennement
    2. un billet spécifique par jour.
    Sans cela, comment réagir à l’une ou l’autre de ces définitions (voire même engager un débat) ?

  12. SRN dit :

    Pas de définition du BBF ? On n’est pas encore prêt à tirer sur le QG, hm ? 😉

  13. Roger dit :

    Jusqu’à présent je me régalais mais aujourd’hui je trouve que la fin de la définition de « BnF » est d’assez mauvais goût. 😦

  14. Les dindes espèrent trouver tôt ou tard aussi un dictionnaire des gens célèbres (aux côtés de Bertrand Calenge).
    Avec les félicitations (et amitiés) de BW

    • C’est délicat. Nous avons refusé de donner des définitions méchantes : nous rions des ridicules des habitudes, des faits et des pratiques, pas des gens ; pas facile, donc, de trouver une définition amusante sans pour autant être trop personnel. D’autant que le bibliothécaire est remarquable par son refus de se faire remarquer – pour le meilleur et pour le pire : le nombre de personnes sur qui écrire serait donc limité.

      • Johnny dit :

        Il est de bon ton, dans le métier, de condamner les attaques ad hominem. Mais la question est : peut-on critiquer l’idéologie professionnelle, comme vous le faites, sans mettre en cause ceux qui la produisent ? Et peut-on être caustique, sur ce terrain, sans être un tant soit peu méchant ?
        Johnny

      • Peut-on être façonner et diffuser l’idéologie professionnelle sans s’exposer ? Peut-on agir sans avoir à la fois admirateurs et détracteurs ? Sommes-nous vraiment des détracteurs ? Dans tous les cas, nous vaut-il pas mieux agir tout de même ? Vous avez 5 heures : l’enssib offre un poste de conservateur à la meilleure copie.

      • Johnny dit :

        « Sommes-nous vraiment des détracteurs ?  » Si vous ne l’êtes pas, quoi d’autre ?

      • Des observateurs, des commentateurs, des critiques, des témoins, des spectateurs… Nous vous l’avons dit, vous avez 5 heures pour répondre. Pas plus de 4 copies doubles. Réponse à envoyer à M. Desrichard, BBF, enssib, Villeurbanne 😉

  15. Vincent dit :

    Toutes mes félicitations, continuez.

    L’Oeil Critique

  16. Floreal dit :

    Avez-vous envisagé de vous attaquer à la novlangue managériale à l’honneur dans le métier ?
    FA

    • Soren dit :

      Vous seriez surprise : la novlangue managériale est à l’honneur dans tous les secteurs, et pas seulement dans notre métier !

      • floreal dit :

        I know. Ce qui est nouveau, c’est l’adoption enthousiaste de ce baragouin par la profession. Et vas-y que je t' »optimise », que je te « mutualise », que je te « partenarise », que je t' »acte » des « solutions innovantes », etc.
        [NB : Floreal est masculin].

        FA

    • NEZRI Linda dit :

      Et pourquoi qu’ y’aurait qu’chez vous que y’aurait de la novlangue managériale ? Voulez vous que je vous cause en LRU ? (libertés et responsabilités des universités). Ca ne manque pas de saveur non plus, croyez-moi.
      Souhaitez vous que nous organisions des séminaires communs, niveau 12, sans traducteur simultané, essentiellement réservés aux initiés ?
      Linda

    • Yvonnic dit :

      Pour la novlangue, rien de neuf, mais pour « l parler creux sans peine », on peut toujours s’amuser avec ces formulateus automatiques ::
      http://www.tgl0be.org/humour,parlercreux et http://www.lahary.fr/pro/leparlercreuxsanspeine.htm

  17. lili-et-lulu dit :

    Vraiment, non, ce n’est pas possible !

    Il faut une définition diabolique de l’Abes.

  18. Hatt dit :

    Dommage, j’aurais bien proposé « BBF : organe central du parti », mais si c’est pour une publication dans ledit organe…

  19. Athéna dit :

    ah ah ah ! ingénieur égarée en documentation, je me sens vengée ! merci !

  20. Franck dit :

    Dès que j’ai vu le pipe, je l’ai intégré dans mon netvives pour être au courant, dès qu’une nouvelle définition serait en ligne
    http://pipes.yahoo.com/pipes/pipe.run?_id=c7db7bc30cf6f75c775ec63e8afa0996&_render=rss
    Mais il reste désespérément bloqué à « Evaluation annuelle »

    Pas grave, je viens régulièrement sur votre site pour me délecter. Félicitations pour votre dictionnaire, un peu d’auto-dérision, ca fait du bien! Mon prochain billet (mardi) sera pour vous.

  21. sophie dit :

    Ah mais ce dictionnaire n’est pas le seul à ne pas définir le mot bibliothèque, j’en connais un autre… que diable, dont je m’enorgueillis. Chapeau en tout cas, les lexicographes amateurs attendent la suite, faute de pouvoir contribuer.

  22. Le_chinois dit :

    Dans B, j’aurais ajouté.

    BDIC : bibliothèque faramineuse mais sans lecteurs, et spécialiste de l’esclavagisme en signant avec des privés pour obtenir de la main d’oeuvre. Attendre la définition de l’IGB, qui dans ce domaine aurait des prérogatives, mais finalement ne sert à rien.

  23. Jean-Louis dit :

    Lecteur (suite) : finalement piégé, le lecteur vient aujourd’hui à la bibliothèque boire du café, se prélasser dans des poufs design ultra-confortables, peloter sa copine, téléphoner, consulter ses mails, discuter de la prochaine teuf, taper le carton, lire les dernières affiches festives des néo-librarian, c’est-à-dire le nec-plus-ultra de la profession.

  24. Annibal dit :

    On trouve plus haut la définition de l’enseignant-chercheur, un espoir d’y trouver un jour « Lettres (étudiant en) » ou même juste « Étudiant en Lettres (beatnik) ?

  25. Frida dit :

    A quand « Martine à la bibliothèque universitaire »(ou) « le club des cinq à la BNF » (ou) Alice et le mystère de l’enseignement supérieur » ?
    La littérature professionnelle manque de fun, trouvez-pas?

    Frida

  26. Fra Pacifico dit :

    Enssib : boîte de conservateurs ?

  27. Preskovic dit :

    Trop caustiques vous êtes !… Vivement la suite !

  28. Nicolas dit :

    Un excellent humour à froid et une très bonne idée d’avoir repris à Ambrose Bierce et à Gustave Flaubert le principe du dictionnaire d’aphorismes. Deux réserves cependant :
    -la définition de l’ENSSIB dont on peut regretter une certaine forme de duplicité, un côté clin d’oeil en aparté lourd de sous entendu, et finalement vide de sens,
    – et la définition de « Lecture publique » qui reste pour moi une énigme : « des clowns et des expositions d’art contemporain » ? Ah bon, c’est ce que cela vous évoque ? On est pas loin du teste de test de Rorchard, là ! Pensez à vérifier quand même que vous n’êtes pas atteint de coulrophobie ! <80P
    Ces réserves faites, bravo et continuez ! 🙂

    • Merci pour vos louanges.
      Je vous réponds sur vos deux réserves avec d’autant plus de liberté que je ne suis pas l’auteur de ces définitions. Je trouve personnellement que la définition enssib est une des plus fines que nous publions.
      Le lecteur – même ignorant tout de l’enssib – doit partir du principe que les définitions sont censées être drôles. Dès lors, puisque cette définition semble plate, cela signifie que le fait que l’enssib soit en réalité l’Ecole NATIONALE SUPERIEURE des sciences etc. est drôle en soi car il y a un gap entre la réalité connue (le sigle et l’enseignement prodigué) et la réalité officielle (le prestigieux nom et l’enseignement de pointe attendu). Bref, analyser le phénomène lui fait perdre de son attrait mais je trouve cela très fin 🙂
      Pour ce qui est de la lecture publique, c’est une gentille moquerie sur la mode des animations – qui n’ont parfois qu’un bien lointain rapport avec le livre ou une bibliothèque.
      Merci encore de votre message

  29. Jean-Louis dit :

    J’aurais fait une entrée « emprunt » avec la définition suivante :
    Emprunt : service au public pour lequel le bibliothécaire ne doit plus demander « c’est pour emprunter ou pour consulter sur-place ?  » mais « sur-place ou à emporter ? »

  30. Vincent dit :

    Nocturnes : Moyen permettant au service public de faire concurrence au wifi de McDonald’s entre 20h et 22h30. Le café en moins.

    J’apprécie.
    http://www.oeil-critique.org/spip.php?article325

  31. Il est amusant que derechef Daniel Bourrion s’insurge contre votre anonymat. Fut un temps où il fit de même chez moi, diversion facile et morale, voie sans issue intellectuelle et peine de l’argumentation. Aujourd’hui, cela donne :
    http://www.face-ecran.fr/2011/03/05/signe-x/

    Le lecteur curieux pourra trouver intérêt à lire cet article vieux de deux ans qui répondait déjà (sans doute partiellement) au problème. Il est toujours amusant de voir combien l’inertie du bulbe de certains amène à redistribuer, pédagogiquement, la même correction purpurine. Aussi, je ferai preuve de paresse :
    http://www.oeil-critique.org/spip.php?article200

    • Merci beaucoup de vos commentaires, à tous les deux. Merci aussi de ne pas régler vos différends ici. Nous ne sommes pas là pour juger un bibliothécaire en particulier, ni même nos collègues en général. Nous soulignons les travers de tous les « types » de bibliothécaires – si cela signifie quelque chose, ce dont nous doutons. La diversité des pratiques est grande au sein même de notre équipe et cela ne nuit en rien à notre entente.

      • Jean-Louis dit :

        Anonyme ou pas, seules vos idées priment. Et celles-ci, au milieu des potins, des dérisoires, des moralisateurs et des esprits de sérieux, lèvent des vérités. Merci pour vos bouffées d’oxygène.

      • Merci, c’est aussi ce que nous pensons 😉

      • jennifer dit :

        @Jean-Louis

        « seules vos idées priment » : Où sont-elles ? Les auteurs eux-même dénient en avoir (« Nous ne sommes pas là pour juger un bibliothécaire en particulier, ni même nos collègues en général. Nous soulignons les travers de tous les « types » de bibliothécaires »).

        Autre preuve : le quasi consensus autour de leur initiative. Le monde des bibliothèques applaudit comme un seul homme et l’on peut donc se demander qui se sent visé par la mise en évidence des « travers » professionnels (ne me parlez pas d’autocritique salutaire).

        « Merci pour vos bouffées d’oxygène » : Vous étouffez ? Je vous comprends ; cela m’arrive aussi. La seule réponse, ce n’est pas la galéjade inoffensive mais la critique, faite avec l’ « esprit de sérieux ». Il faut savoir de se faire des ennemis.

        Jennifer

      • Il n’y a pas eu de critiques mais il y a eu quelques insultes sur Twitter.

        Quant à nous, nous aimons à la fois la légèreté et le sérieux, mais pas l’esprit de sérieux 😉

      • Jean-Louis dit :

        Bonjour Jennifer,

        Où sont les idées de ce blog ? Derrière les définitions subversives comme autant de représentations intellectuelles des bibliothèques contemporaines. L’ironie du dico du diable n’est pas la gratuité, la méchanceté, elle engendre des forces : à chacun de les voir et d’en tirer des leçons.

        Quant aux ennemis, ils savent se faire entendre. Je dirais même qu’ils étouffent les plus beaux esprits à force de vociférer.

      • jennifer lobèze dit :

        @ Jean-Louis

        « L’ironie du dico (…) engendre des forces : à chacun de les voir et d’en tirer des leçons. » = c’est un appel à l’action ! Je vous approuve : les bibliothécaires n’ont fait qu’interpréter leur univers de différentes manières ; il s’agit désormais de le transformer.

        Jennifer Lobèze

  32. Merci pour cette réponse finalement éclairante sur votre démarche.
    Il n’y a pas de différends entre des personnes mais un combat contre des pratiques qui peuvent être personnifiées par untel ou tel autre. Les nommés ne sont que des stéréotypes et peuvent aisément être interchangeables, au sein de votre profession (là où « l’entente » est de rigueur) ou ailleurs.

  33. Vincent H dit :

    Difficile de ne pas rire. Par curiosité, je suis allé voir ce qui disait Ambrose Bierce sur les bibliothèques dans son propre dictionnaire, mais surprise, aucune entrée à « Library » ou « Librarian ».
    En revanche, on rappellera que:
    « Leptocephalidans: Authors of other dictionnaries »; ce que vous pouvez donc prétendre être.
    Et que :
    « Book-learning: The dunce’s derisive term for all knowledge that transcends its own impenitent ignorance ». Une définition qui pourrait s’appliquer à la politique documentaire en général…

  34. SilverSon dit :

    Bon les définitions du A sont un peu ratées mais … le reste est bon !

    Je propose
    ENSSIB : Sans colorant mais avec conservateurs
    Etudiant : personne qui confond salle de travail avec café
    Notice ISBD : A utiliser lorsqu’on a plus de carte à jouer
    OPAC : le terme est assez clair pour se passer de définition

    Voilà 🙂

  35. PM dit :

    A quand un flux RSS qui fonctionne ? Car le menu déroulant commence à être un peu long… Et la navigation entre définitions et commentaires peu aisée, tout se trouvant sur la même page.

    Mes félicitations pour cette initiative qui me fait réfléchir et prendre du recul sur le monde des bibliothèques !

  36. CD dit :

    Merci ! ça fait du bien, c’est tout, (même quand on se reconnaît … )
    C’est thérapeutique !
    Remboursé par la sécu ?

  37. CD dit :

    Et pourquoi pas :

    Bibliothécaire en charge de l’animation : chargé de com

  38. cobolet dit :

    Merci pour votre dico décapant. J’adore.
    GC

  39. jaime lhumour dit :

    Une suggestion pour Learning Centre :
    Après les Services de Référence Virtuels, le dernier OVNI repéré dans la nébuleuse des bibliothèques universitaires. Concept très tendance, qui va s’imposer aujourd’hui et surtout demain. A la fois meeting point, salle d’attente, cafétéria, et night-club plein de jeux vidéo. Toute la convivialité d’une galerie marchande au coeur de l’université.

  40. Nekita dit :

    Fan d’aphorisme ET bibliothécaire, vous imaginez combien votre dico du diable me plait !
    suis pas sure que mes chefs apprécieraient (pas d’humour) mais mes collègues, si !
    je fais passer !
    nekita

  41. liberlibri dit :

    Le dictionnaire arrive à W et je suis déjà triste à l’idée de ne plus piquer mon fou-rire professionnel de chaque jour.
    C’est génial, rien d’autre à dire 🙂

    • thefearlesshyena dit :

      Gardez-vous de la flatterie (le mot pourrait d’ailleurs donner lieu à une entrée supplémentaire puisque – depuis que les bibliothécaires font la cour à « leurs » élus – il fait partie de ces « savoir-être » enseignés dans les stages de management).

      The fearless hyena

  42. zoe cenab dit :

    Brillant, un bon moment et qui peut rire de nous mieux que nous même. Comme il est regrettable que le BBF ne se soit pas saisi de ce texte pour donner un peu d’amusement aux professionnels qui auraient apprécié pour sûr cet éclat de rire inattendu dans une publication sérieuse, extrêmement.

    • aimable dit :

      La critique est-elle si insupportable qu’il faille la neutraliser, la dissoudre dans un un « éclat de rire » ?
      A.

      • Jean-Louis dit :

        L’éclat de rire est, face à l’ironie, une traduction de l’esprit de sérieux (l’esprit non critique, l’esprit fermé, l’esprit conformiste, l’esprit premier degré) ; il est l’acte badin tuant la puissance de l’ironie. Encore une fois, le « rire » engendré par le dico du diable est une force qui ouvre sur des possibles, des devenirs, des virtualités instituantes. Au rire léger qui anesthésie la violence de l’ironie doit remplacer l’action qui aura pris la juste mesure de ces dénonciations lexicales « diaboliques ». Il serait nécessaire de reprendre tous les « qui vont-de-soi » que problématise ce blog pour se mobiliser en ressaisissant ce qui est et qui dérive( pour ne pas dire : « qui déraille ») dans le monde des bibliothèques.

      • lobèze dit :

        @ Jean-Louis

        Vous vous gargarisez de mots (au reste, je ne suis pas sûr de comprendre la phrase suivante : « Au rire léger etc. »). L’ironie est loin d’être la « force qui ouvre sur des possibles », comme vous dites ; c’est plus souvent l’agrément du désespoir – ce qui n’enlève rien à sa pertinence. Si la réalité rencontrait votre rêve, on verrait naître et croître un vaste mouvement de mise en cause, non pas de ce « qui déraille », mais de ce qui, plutôt, se place dans les rails de la modernité libérale. Il faut croire qu’on est, au fond, tous en phase avec cette involution – nous qui nous satisfaisons de quelques aphorismes, avant de retourner au chagrin et de faire là où on nous dit de faire.

        Jennifer Lobèze

  43. Xavier dit :

    @ Jean-Louis : … »une force qui ouvre sur des possibles, des devenirs, des virtualités instituantes », esprit de sérieux disiez-vous ? C’est beau comme un discours de Ministre De La Culture ! Ah, c’est que le diable est aussi dans les détails (des commentaires)…

    @ dictionnairedudiabledesbibliotheques : et cette possibilité de proposer de nouvelles entrées, elle en est où ? Quoiqu’il en soit, merci pour l’oeuvre accomplie !

  44. Jean-Louis dit :

    A Jennifer :

    Prenez l’ironie comme « agrément du désespoir », son rôle sera alors de désespérer le plus d’individus possible, de les fatiguer. La fatigue endoxale, que je ressens, pour mon compte, dans les bibliothèques, me donne ainsi, paradoxalement, l’envie de sortir des impasses libérales dans lesquelles elles s’engluent. Vous me direz que du désir à l’action… Peu importe, l’ironie fait « travailler », et si elle n’est pas du côté du pouvoir, elle put l’ébrécher.
    Vous ne croyez pas qu’il serait temps que les bibliothèque éduquent ? Sortent de la communication d’ambiance ? Retournent à la culture ? Préparent à la critique et à la démocratie ? Il suffirait pour cela que le pouvoir fasse preuve d’un peu d’imagination au lieu de cirer les pompes à l’insignifiance générale.

    • Lobèze dit :

      Vous prêchez une convaincue. Je croyais être seule à regretter que les bibliothèques délaissent l’éducation et la critique sociale pour le marketing et le consensus. Mais non, nous sommes deux ! Deux, c’est suffisant pour créer une Internationale, selon les critères trotskystes. N’étant pas léniniste, je repousse l’idée, mais je me dis que les protestants que nous sommes pourraient passer la deuxième et organiser la contre-attaque. Considérons le DDB comme un début et continuons le combat. Non ?

      JL

      • Jean-Louis dit :

        Cher DDB,

        Sur la proposition de Jennifer, y aura-t-il une possibilité de pouvoir s’exprimer sur un blog « participatif » dont vous seriez le webmestre ? J’entends par là non seulement des définitions mais aussi des commentaires, des fragments, des remarques des essais critiques sur le monde des bibliothèques ? Une sorte de tribune libre ?

        Cordialement,

        JL

    • SRN dit :

      « On va boire un verre, là, où… ? » http://www.youtube.com/watch?v=P1B0qZqvWVI

      • aimable dit :

        Quelque chose me gêne dans votre réponse, SRN. Si l’on n’est jamais garanti contre la logomachie lorsqu’on se livre à la critique argumentée, il semble que vous condamniez à la vacuité tout essai en ce sens. Derrière la tentative de dégonfler la prétention (supposée) de quelques intervenants hurle la bêtise de la majorité silencieuse de la profession : celle qui prise l’aphorisme plutôt que la pensée (c’est plus fun), élit PowerPoint et ignore les textes charpentés (trop d’efforts à faire), réclame des catéchismes plutôt que des démonstrations (forcément « pesantes ») et la pensée préconstituée plutôt que le questionnement (surtout ne pas se prendre la tête). Du coup, c’est l’entreprise du DDB qui devient sujette à caution : il semble que, dans ce métier, on ne tolère plus que le mot d’esprit, qui dispense avantageusement de l’ennui de réfléchir.

        Aimable

  45. Tozo dit :

    AABBH = Association d’amitié avec les bibliothécaires de Bosnie-Herzégovine, anciennement ARBNS = Association pour la Renaissance de la Bibliothèque Nationale de Bosnie-Herzégovine

  46. Jean-Louis dit :

    Merci, SRN, de mettre fin à ces débats stériles (ton extrait, ‘tain, ça calme). T’as raison, marre des enculeurs des mouches, ça ne vaut quand même pas un bon Dujardin. Plutôt qu’une Internationale, je propose à mon tour de monter un groupe à potins qui se retrouverait autour d’un verre pour se marrer des débats ratiocinateurs et intellectualistes. Comme le dit Jennifer : « Considérons le DDB comme un début et continuons le combat. Non ? »

    • aimable dit :

      Le « Groupe à potins » existe déjà. Abonnez-vous à discothecaires_fr ou jetez un oeil au site de l’ACIM. (En passant : l’ACIM mériterait d’avoir sa place – une place de choix – dans le DDB.)
      Aimable

  47. Mag Max dit :

    Dans le dernier BBF un OVNI: idea store.
    Mieux que chez Ikéa.

    Mag Max

  48. Mag Max dit :

    Bonjour,

    Ici je me marre et c’est l’essentiel, laissons dire les peine-à-jouir si nombreux dans nos bibliothèques.

    Un nouveau concept fait son apparition, après le learning center l’idea store.
    idea store:
    Learning center donc le modèle économique est un combiné entre Ikéa et l’auberge espagnole. On y trouvera une halte garderie, un spa, une cafétéria, une ludothèque, un bowling, une supérette, un point de vente de la Française des jeux mais on y amènera ses livres.

    MagMax

  49. Sophie dit :

    Dans la droite ligne de Flaubert ! Merci pour se bon moment de rigolade que je viens de passer !
    Je m’empresse de signaler l’existence de ce dictionnaire à l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes dont les étudiants ont parfois bien besoin de rire de ce qu’on tente de nous apprendre …. 🙂

  50. Jeanjean dit :

    Il faudrait prévoir des versions/des entrées belge/suisse/franco-canadienne, nos vénérables associations se siglant différemment et nos vocabulaires différant. Les pratiques semblent malheureusement identiques.
    Bravo.
    Jeanjean, ex-Bibliothacker belge

  51. Lalypuce dit :

    Quand même, je vous relis de temps en temps en remerciant le ciel de vous avoir connu…

  52. Jean-Louis dit :

    Noctambu : nocturnes légitimant l’occupation de chauffeuses design pour que les étudiants puissent enfin s’endormir après 10 heures passées sur écran.

  53. doccg78 dit :

    Bonjour,
    on attend toujours une suite avec des définitions émanant des collègues 🙂

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